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Objectifs de l'exposition

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Cette exposition virtuelle vise à donner un aperçu de l'état actuel des recherches menées dans le cadre du projet "Résolution-Métis" et à illustrer les principales sources d'archives sur lesquelles travaillent les chercheurs. L'exposition reflète donc dans une certaine mesure les recherches menées depuis septembre 2019, date à laquelle la première phase du projet de recherche a débuté. Cette première phase a une vocation essentiellement heuristique et archivistique et est prévue pour une durée totale de quatre ans. La deuxième phase du projet consistera en une étude historique globale des pratiques discriminatoires dont les métis ont été les victimes et du rôle joué par les autorités civiles et religieuses. Cette deuxième phase doit commencer prochainement. Vous trouverez de plus amples informations sur le projet de recherche sur le site web www.metis.arch.be. La présente exposition souhaite donc offrir aux métis et au grand public un regard, en toute transparence, sur le travail des chercheurs, et contextualiser certains documents sur lesquels ils travaillent. L'équipe du projet espère également participer à faire connaître ce pan de l'histoire encore méconnu, et attirer l'attention des personnes concernées sur l'existence de la recherche en cours. En outre, l'équipe souhaite mettre à l'honneur les métis et leurs combats individuels et collectifs et ainsi contribuer en toute modestie à leur reconnaissance.

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Méthodologie 

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Les cinq thèmes choisis offrent des pistes de réflexions et de recherche; ils présentent également les défis et enjeux du travail des archivistes. Ils mettent en valeur différentes collections d'archives, mais pointent également des silences et énoncent des questionnements auxquels les chercheurs n'ont pas (encore) de réponse. Les documents sélectionnés proviennent de différents fonds et collections d'archives sur lesquels les chercheurs travaillent et qui sont présentées brièvement dans le guide des sources de l'exposition

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Ces collections vairent en contenu et en taille, et ne sont pas toutes accessibles dans les mêmes conditions. Grâce à cette exposition virtuelle, les chercheurs espèrent donc également offrir un certain aperçu des documents et des collections dont l'accès reste difficile, et qui n'ont jusqu'ici que peu ou pas été (entièrement) étudiés. La recherche étant toujours en cours, les archives présentées ici ne sont qu'une partie de celles que l'équipe du projet exploite. 

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Les documents sélectionnés replacent l'histoire des métis dans un large cadre chronologique et géographique, englobant à la fois les périodes coloniale et post-coloniale. Bien que l'histoire des métis soit assurément multilingue, les documents présentés ici sont principalement rédigés en français, qui était la langue de travail de l'administration coloniale belge. Certains documents mettent également en lumière des contributions et des voix singulières ou moins entendues, ou documentent des trajectoires plutôt "atypiques". Ils illustrent ainsi la diversité et la complexité qui caractérisent l'histoire des métis, ainsi que des archives qui documentent leurs destins tourmentés.

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Anonymisation des données

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L'anonymisation des documents relève, dans le cas de personnes potentiellement vivantes, d’une obligation légale. Dans la mesure où l’anonymisation de ces documents n’en altère ni la valeur, ni la richesse des réflexions que nous souhaitons évoquer, nous avons fait le choix d’anonymiser l’ensemble des pièces sélectionnées, y compris les plus anciennes. Cela dans l'optique d'affirmer notre respect envers les personnes mentionnées et leurs descendants. Nous n’avons par contre pas anonymisé les données relatives aux personnels de l’administration, en vertu du principe que les archives publiques et les actes posés par les autorités officielles et leurs représentants doivent être publics.

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Sources iconographiques

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Outre les documents textuels, l'exposition contient également des document iconographiques, dont la majorité provient des collections du Musée royal de l'Afrique centrale. Ici, les chercheurs ont choisi de n'inclure que des images plus anciennes et de ne pas flouter les visages des personnes représentées. L'exposition souhaite en effet donner une place centrale à l'humain, qui est au centre des recherches de l'équipe. Et en particulier, donner une place à celles et ceux qui ne sont souvent que marginalement mentionnés dans les archives coloniales. Rendre leurs visages flous ne ferait que contribuer à leur effacement dans l'histoire. Cependant, les chercheurs ne travaillent que de manière très ponctuelle avec le matériel iconographique, l'essentiel des sources étant de nature textuelle. Compte tenu de l'objectif de cette exposition, qui est principalement de donner un aperçu du travail des chercheurs, nous n'avons pas voulu y faire figurer de nombreuses photographies, malgré leur valeur esthétique et documentaire, car cela donnerait une impression trompeuse sur la nature des sources exploitées.

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Avertissement

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L’équipe de recherche est pleinement consciente que certaines illustrations et le contenu de certains documents peuvent être considérés comme offensants, racistes ou choquants. Ces documents reflètent en effet les cadres de pensée dans lesquels ils ont été produits. Les textes qui accompagnent les documents ont été donc rédigés avec soin et contextualisent le contenu ainsi que l'état dans lequel le document a été créé et conservé. Toutes les photographies et illustrations ont été soigneusement sélectionnées en concertation par l’équipe. Nous vous invitons à prendre contact avec l’équipe à l’adresse metis@arch.be si vous avez des questions où vous souhaitez discuter ou échanger sur le contenu de cette exposition. Dans l’optique participative qui est la nôtre, nous vous invitons également à prendre contact avec l’équipe si vous souhaitez partager des informations, documents, etc. en lien avec cette question. C'est également à cette même adresse mail que vous pouvez joindre l’équipe si vous souhaitez vous-même engager une recherche concernant vos origines, ou celles de votre famille. 

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Par facilité, l'équipe fait parfois références à des notions ou à des espaces anciennement colonisés qui ne sont plus des réalités à l'heure actuelle, mais qui sont présentes dans les documents d'époque. Ainsi, il est fait mention à plusieurs reprises du "Ruanda-Urundi", dont le territoire forme les actuelles Républiques du Rwanda et du Burundi. Certains termes utilisés à l'époque sont également repris dans l'exposition entre guillemets. C'est le cas par exemple des termes "indigènes" ou "race blanche". L'équipe mentionne ces termes car ils illustrent et reflètent la manière de concevoir les choses à l'époque. Elle est toutefois consciente que cette terminologie utilisée durant la période coloniale est aujourd'hui connotée péjorativement et peut être offensante. Il va de soi que l'équipe se distancie de ces conceptions et ne fait mention de ces termes qu'afin de documenter et contextualiser son propos. 

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Quelques mots sur l'équipe

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Cette exposition virtuelle a été conçue par Jeanne Garcia, Chiara Candaele et Delphine Lauwers, au sein des Archives de l'État. L'équipe du projet peut être contactée à l'adresse metis@arch.be, que ce soit dans le cadre de demandes de recherche des origines ou pour tout autre question. L'équipe travaille dans une optique participative et invite donc toute personne disposant d'information, document, conseil ou piste de recherche utiles à prendre contact avec elle. 

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